Ils ont décidé de quitter La Baule, sans regret !
Vous avez sûrement croisé la belle voiture bleue sur le remblai l’été dernier. François Truin, avec sa société La Bauloise Bleue, proposait la location de voitures électriques de prestige, pour le plaisir de rouler « beau et écolo ». Certains diront que cet article est encore critique envers La Baule, mais les faits sont là.
En fin d’année, François a pris une grande décision : quitter La Baule pour s’installer sur la Côte d’Azur, sans regret, mais avec une certaine amertume.
« J’ai décidé de partir cet été. Je tournais en rond, je n’étais pas bien. Mon service de location ne fonctionnait pas aussi bien que je l’espérais, tout était devenu compliqué. Sur 10 jours ici, sur la Côte d’Azur, nous n’avons eu qu’une journée de pluie ! À La Baule, c’était différent, il pleuvait tout le temps. Et puis, il y a la mentalité des Baulois : ils restent entre eux, ça ne bouge plus. Ce n’est plus ce que j’ai connu. Pour moi, La Baule était devenue toxique. »
François n’est pas un cas isolé. Il évoque avec regret l’exemple d’un ami, également Baulois de longue date, qui a décidé de tourner la page.
« Je ne suis pas le seul à quitter La Baule. Mon ami, qui vit ici depuis toujours, a mis son appartement en vente. Il en a ras le bol lui aussi. C’est quelqu’un de qualité, un amoureux de la ville, mais il ne supporte plus ce qu’elle est devenue. Il est certain de ne jamais revenir. Quand ceux qui s’investissent pour leur ville finissent par partir, c’est qu’il y a un vrai problème. Le ras-le-bol se propage. »
Cette vague de départs inquiète François, d’autant plus qu’elle touche des habitants qui participaient activement à la vie locale.
« Ces gens-là ne partent pas par hasard. Ils en ont assez de la mentalité, du manque de dynamisme et des décisions qui freinent l’effervescence de la ville. Ce sont des commerçants, des entrepreneurs, des personnes qui faisaient vivre La Baule. Leur départ laisse un vide. Et pourtant, ils ne reviendront pas, car ils ont trouvé ailleurs ce que La Baule ne leur offre plus : un climat plus agréable, des opportunités économiques, une vie sociale plus ouverte. »
François poursuit aujourd’hui la même activité à Cannes, avec deux voitures, et le changement est radical.
« Je n’ai pas eu un seul Baulois qui a loué mes voitures l’an dernier, malgré leurs promesses : “On va te les louer.” Je proposais 120 euros pour deux heures. Finalement, seuls les touristes étrangers les ont louées. Ici, ça n’a rien à voir. Arrivant à Cannes, j’en ai profité pour ajouter une Chevrolet rouge à mon service de location. C’est une voiture emblématique qui plaît énormément aux clients. Avec deux voitures, les résultats sont bien meilleurs qu’à La Baule ! »
Quand on lui demande ce qui lui manque de La Baule, François est catégorique :
« Juste la belle baie. Le reste, je m’en fiche. »
François pointe également du doigt la gestion municipale à La Baule :
« La mairie en place a sa part de responsabilité dans certains comportements. Ils ne soutiennent pas les restaurateurs ni les bars d’ambiance. Il ne faut plus faire de bruit, c’est devenu une ville de retraités. Les commerçants ferment les uns après les autres. À Cannes, c’est vivant ! »
Pour François, La Baule n’a plus l’effervescence qu’il lui connaissait autrefois. Son départ est un signal d’alarme sur l’état d’une ville où de nombreux habitants, autrefois engagés et enthousiastes, finissent par se détourner, laissant derrière eux une cité à bout de souffle.






