LOUIS BERTIGNAC
Rencontre avec un monstre du Rock !
Le rockeur légendaire fête son 70ème anniversaire avec une nouvelle tournée,
baptisée « 70 Tour » !
Un texto, il me répond aussitôt : « Ok, dans 30 minutes je te rappelle. » Louis a toujours une histoire formidable à raconter, que ce soit sur les Stones ou l’histoire d’une guitare. Je m’apprête donc à savourer notre échange.
Il fait beau, pourquoi ne pas commencer par ses souvenirs d’été ?

Est-ce que tu peux me raconter un souvenir d’été particulier qui a influencé ta vision artistique ?
« J’allais à Trouville en Normandie avec mes parents à la plage. Tous les mois de juillet, nous étions là-bas. Je retrouvais mes cousins, je faisais le fou, et plus tard, vers 18-19 ans, j’y suis retourné seul. Sur la plage, j’ai croisé des gens sympathiques, j’ai sorti ma guitare et j’ai joué des heures. Cela m’a vraiment donné envie de faire ça pour de vrai. C’était sans doute mes premiers succès, et je me suis dit : pourquoi pas ? J’adorais ça, alors j’ai décidé de tenter le coup.
Les chansons qui m’ont inspiré pendant ces étés, il y en a plein : les Beatles, les Stones, Led Zeppelin, les Who. J’ai cru que la musique allait me donner un pouvoir de séduction, mais cela n’a pas marché. J’étais amoureux d’une des filles, comme tout le monde je crois. Le problème, c’est que quand je prenais une guitare, je n’arrêtais pas de jouer. Du coup, quand c’était fini, toutes les filles étaient parties avec d’autres mecs, et je me retrouvais seul avec ma guitare. »
Est-ce qu’il y a une chanson souvenir d’été ?
« Je suis parti en Angleterre, du côté de Bournemouth. J’avais 14-15 ans, et la chanson était ‘All Right Now’ de Free. Elle passait dans toutes les boîtes. J’essayais vainement de draguer les Suédoises qui traînaient là-bas, et j’adorais danser sur ce morceau. »
Est-ce que tu as un lieu, une activité qui te booste l’été ?
« Je n’aime pas quand il y a trop de monde. J’adore qu’il fasse beau, mais les plages bondées, ce n’est pas mon truc ! Quand il fait beau, je préfère être chez moi avec des potes, faire de la musique et tout ce qu’on veut. J’ai quelques repères en ce moment en Corse, ce n’est pas la mer, c’est en montagne, c’est plus tranquille, mais la mer n’est pas loin. »
Les tournées estivales doivent avoir une atmosphère unique. As-tu un souvenir inoubliable d’un concert donné en été ?
« Il y a bien sûr des super festivals dont je me souviens, mais le plus marquant, c’était en Angleterre au Reading Festival. C’est un des plus grands festivals de musique du Royaume-Uni. Nous y étions avec Téléphone, invités je ne sais plus par qui. Pour les Anglais, voir un groupe français débarquer, c’était bizarre. Dès notre montée sur scène, nous avons été accueillis par des sifflets et des huées nourries ! C’était le bide total…
On a même reçu des canettes en pleine figure ! Mais on n’a pas lâché l’affaire. Corine la bassiste du groupe a pris le micro, car elle a un bon accent, et elle a dit : ‘Merci, nous n’avons plus soif !’ On est repartis avec un rock encore plus endiablé, et finalement, on a remporté le morceau ! Les Anglais étaient conquis et nous ont même empêchés de partir. C’était un tel retournement que je m’en souviens encore ! C’était dans les années 80. »
Un plat que tu savoure l’été, avec ou sans potes ?
« La paella est mon plat favori l’été. Quand je suis en Espagne, je ne loupe pas une paella. À une époque, j’allais souvent à Ibiza en manger chez un pote. C’est toujours au resto, je ne cuisine pas ça. Par contre, je peux faire de bonnes glaces, des sorbets au Yuzu… pas grand-chose en fait (rire). »

J’ai un dernier défi pour toi, Louis… tu es un formidable compositeur. Je te donne les mots Été, Zoé, Plage, Trésors, Les amours, La Baule… fais-moi une mélodie !
« Ah ah ah, je vais te faire ça, ça risque d’être amusant ! »
Date de concert à venir sur la région
vendredi 8 novembre 2024 – 20 h
Nantes – Cité des congrès de Nantes
La Baule Inside #1