Quartier Lajarrige : un modèle de résilience commerciale à La Baule

Dans un contexte économique tendu, il est rare de trouver des retours positifs sur l’activité commerciale. Pourtant, certains endroits comme le quartier Lajarrige semblent tirer leur épingle du jeu malgré des perspectives souvent en dents de scie.

L’avenue Lajarrige continue de s’imposer comme une valeur sûre dans un paysage économique baulois en quête de renouveau. « Ici, c’est une vie de village, une vie de quartier », confient les commerçants. « Nous avons moins de passage qu’à l’avenue de Gaulle, mais les clients viennent au marché, ils se déplacent. Ceux qui réussissent le mieux aujourd’hui, ce sont les commerçants de Lajarrige. » Cette dynamique s’explique notamment par la diversité des commerces et l’atmosphère conviviale qui règne dans le quartier.

Contrairement à d’autres zones comme l’avenue de Gaulle ou le quartier du Casino, où l’activité est en berne, Lajarrige attire grâce à son offre variée, notamment dans les métiers de bouche. « Le matin, les gens viennent faire leurs courses, et le soir, ils reviennent. Ce sont des commerces indépendants qui font la différence : les consommateurs préfèrent cela aux grandes franchises. »

Autre atout majeur du quartier : il y a très peu de grandes surfaces commerciales, et celles-ci restent bien moins chères qu’à l’avenue de Gaulle. Cela rend Lajarrige particulièrement attractif pour débuter ou stabiliser un commerce, offrant ainsi une vraie opportunité aux entrepreneurs locaux.

Cependant, l’économie locale reste marquée par des difficultés. Les grands hôtels, quasi déserts en hiver, et un temps morose n’incitent pas à la fréquentation. De plus, une mauvaise gestion des promotions fragilise le secteur :  » Les ventes privées et les promotions constantes brouillent les repères des consommateurs. À force de faire des remises, cela devient contre-productif ! « 

Les commerçants doivent également composer avec des charges élevées. « Aujourd’hui, maintenir une boutique coûte cher : près de 4 000 euros par an rien que pour un expert-comptable, sans parler des loyers, des taxes et autres frais fixes. Il faut générer un chiffre d’affaires conséquent avant de pouvoir se dégager un salaire honorable ! « 

Malgré tout, les périodes de printemps et d’été, avec l’afflux de visiteurs, permettent aux commerçants de constituer une réserve pour affronter les mois creux.

Lajarrige prouve ainsi qu’une offre authentique et diversifiée peut encore séduire dans un contexte économique difficile.